Par défaut, FlightGear comme les autres logiciels de simulation est assez pauvre en points de repères VFR et autres monuments. Cela s'améliore, notamment grâce à l'existence d'outils exclusifs (c'est-à-dire qu'on ne retrouve pas sur les autres simulateurs) permettant l'ajout d'objets par le biais d'une interface web (http://scenemodels.flightgear.org/). Ce petit tutoriel expliquera progressivement comment enrichir les scènes.
Tout d'abord, il faut savoir que, dans Flightgear comme dans d'autres simulateurs de vol, les latitudes et longitudes sont exprimées en notation décimale, et non en degrés/minutes/secondes (comme sur les cartes, par exemple). Lorsqu'on connaît un point géographique, pour faire la conversion vers la notation décimale, il faut :
Le système de coordonnées utilisé par Google Earth et le SIA est le système “World Geodetic System” de 1984 (WGS84).
Les scènes de FG se trouvent à l'origine dans le dossier data/scenery/ qui contient deux dossiers : Terrain et Objects.
Le répertoire Terrain
contient une arborescence de fichiers (dossiers d'une zone de 10×10° contenant des dossiers de 1×1°), et au bout de cette arborescence se trouvent des fichiers contenant les données de terrain (dont l'extention est .btg.gz) et des fichiers .stg qui placent divers objets tels que les tours de contrôle, les phares, les manches à air, à partir des info données lors de la création du terrain.
Le répertoire Objects
contient la même arborescence, avec au final des fichiers .stg qui placent les objets ajoutés par la suite lors des créations/modifications des scènes.
Il est possible de donner à FG le chemin vers plusieurs dossiers de scenarii, que se passe-t-il dans ce cas là?
Par exemple, on va garder le chemin par défaut (data/scenery) auquel on va ajouter un chemin vers le dossier contenant l'ensemble du globe téléchargé (/grosdisque/globe), ainsi qu'un ajout pour le meeting (home/ajout-meeting):
Deux façon de faire, en ligne de commande avec l'option ”–fg-scenery=”:
--fg-scenery=data/scenery:home/ajout-meeting:/grosdisque/globe
ou dans fgrun en revenant sur premier écran, ou on peut ajouter, effacer ou changer l'ordre des scenarii (menu de FG_SCENERY).
FG va parcourir les différents dossiers dans l'ordre donné et s'arrêtera dès qu'il trouvera des fichiers de terrain correspondants à la zone. Dans notre cas, il ne chargera pas les terrains de globe s'il en trouve dans ajout-meeting, mais si il n'a rien trouvé avant, il chargera les données de /grosdisque/globe.
Une particularité est qu'il charge les .stg contenus dans tous les dossiers parcourus, donc si on ajoute seulement des .stg dans le dossier Objects de ajout-meeting (comme une base aérienne complète), elle sera chargée en même tant que les .stg de globe. On peut ainsi faire des essais “non destructifs” de scenarii sans toucher à notre dossier globe contenant l'ensemble de la terre téléchargée.
Ce nombre donne la position d'un petit carré de scénario ou de terrain, le découpage se fait de la façon suivante:
carré de 10×10° puis carré de 1×1° et chaque portion de 1×1° est coupée en 8 dans le sens nord-sud et avec des portions de 360° (>89°N ou S) à 1/8eme° (entre 22°N et 22°S) dans le sens est-ouest (le périmètre des parallèles diminue lorsque l'on remonte vers les pôles) :
C'est pour cela que l'on aura 64 fichiers différents par portion de 1×1° vers l'équateur, mais seulement la moitié vers chez nous (se suivant 4 par 4 avec un pas de 8 lorsque l'on passe à la latitude suivante, tous les 0.125°).
Pour connaître ce nombre en fonction de votre position, utilisez le script perl calc-tile.pl présent dans les sources de FG (dans scripts/perl/scenery), ou l'UFO en plaçant un objet et en regardant sa position (avec les touches “d” ou “e”, voir mode d'emploi de l'UFO).
Pour positionner vos repères dans FlightGear, il existe plusieurs possibilités :
-
soit vous volez jusqu'au point choisi en utilisant
l'avion OVNI (UFO). Il suffit alors de choisir le modèle que vous souhaitez positionner : pour cela, il faut appuyer sur la touche M, choisir dans la base celui que vous cherchez, puis cliquer avec votre souris à l'endroit précis où vous souhaitez le positionner. Ensuite, vous pouvez effectuer des retouches (altitude, latitude, longitude, orientation, …) à l'aide de la touche TAB (voir l'
ufo pour plus de détails).
Une fois vos modèles positionnés, exportez leur position avec e (qui donne un fichier .xml) ou d (qui sort sur la console les lignes à insérer dans les stg, groupées par stg). Notez que le .stg ne prend pas en compte le tangage ni le roulis des objets. il faut alors passer par un .xml qui les donne. (–à détailler–)
La sauvegarde avec la touche “e” de l'ufo est intéressante car elle sauve la scène dans .fgfs/ufo-model-export.xml, et on peut la modifier en la rechargeant soit avec fgrun (menu avancé ⇒ config) soit avec l'option
--config=.fgfs/ufo-model-export.xml
C'est une façon de faire qui permet de n'éditer les .stg que une fois la scène terminée, mais attention car un .xml trop gros refuse de se charger (cas pour moi avec plus de 500 objets).
Ensuite il ne reste plus qu'à communiquer vos modifications au responsable des scènes Flightgear en utilisant les formulaires disponibles à l'adresse
http://scenemodels.flightgear.org/.